Comment le deltaplane a-t-il été créé ?

Un deltaplane ou une aile delta est un aéronef léger conçu pour effectuer des vols libres. Il est très convoité dans le milieu du sport aérien, surtout aux États-Unis.

En France, on compte plus de 200 écoles et 600 clubs réunissant des deltistes apprenants et téméraires. L’usage de cet engin est réglementé par la fédération française et l’histoire de sa création remonte à bien loin des années 50.

C’est l’inventeur allemand, Albrecht Ludwig Berlinger qui a inventé le premier deltaplane en 1811. A l’époque, il a expérimenté une machine à ailes battantes dérivée du cerf-volant, mais l’essai de vol fût un échec.

Cependant, son idée a marqué l’époque et a inspiré des réalisateurs cinématographiques et écrivains. En 1890, le concept a été repris par l’un des pionniers allemands de l’aéronautique, Otto Lilienthal, mais le résultat reste le même.

C’est au tour de l’ingénieur Francis Rogallo de prendre le relais à la fin des années 1950. Le test a été un succès, mais le projet n’a pas été retenu par les capsules spatiales en raison de quelques défauts au niveau de l’aile de l’appareil.

Bien qu’elle ait été modifiée pour être plus légère, elle se déforme facilement et augmente ainsi le taux de chute de l’appareil.

Alors, Francis Rogallo apporte une deuxième modification qui consiste à mettre un mât et un hauban au-dessus de l’aile pour l’empêcher de perdre sa forme pendant le vol.

L’Australien Bill Moyes a constaté que les matériaux de construction de l’aile Rogallo n’étaient pas assez performants.

C’est ainsi qu’il décide de créer une aile de 4,5 mètres en 1960. Il est le premier à avoir volé à bord de l’aile delta.

Après cet évènement, beaucoup de gens célèbres souhaitent tester l’engin et le projet a fait le tour d’Europe. Il faisait même la une des journaux et télévisions.

C’est en 1973 que l’aile delta est baptisée deltaplane par Christian Paul-Depasse. Il a créé son propre prototype et a déposé la marque auprès de l’I.N.P.I.

Il fonde ensuite sa société Delta et commercialise le produit en France et dans le monde entier. Le deltaplane connaît des améliorations progressives et dans les années 90, l’aile est constituée d’alliage de métaux, plastiques, composites et fibre de métaux ou de verre.

Le deltaplane ou l’aile delta est alors devenu plus sûr et les deltistes obtiennent des formations plus professionnelles grâce à un appareil plus qualifié.

Depuis les années 90, on retrouve deux types de deltaplane sur le marché. Jusqu’à aujourd’hui, les constructeurs ne cessent d’améliorer davantage l’aile de cet aéronef pour le loisir et les compétitions.

Ce premier type de deltaplane est classé dans les catégories 5 et 2 de la Fédération aéronautique internationale. Il possède une structure en carbone et sa toile est faite en Dacon.

Sa vitesse maximale est estimée à 120 km/h et sa finesse taux est de 26. Enfin, son taux de chute de vitesse est calculé à 0,7 m/s.

Dérivé de l’aile Rogallo, il présente une structure en alliage de carbone ou d’aluminium. Ce deltaplane est classé dans la catégorie 1 et la classe des deltaplanes de sport.

Il possède une finesse taux de chute de 12 à 15 selon son classement. Quant au taux de chute de vitesse minimal, il est estimé à 0,8 m/s.

En outre, il est possible d’accélérer jusqu’à 140 km/h à bord du deltaplane souple.

En France, l’usage du deltaplane est encadré par la FFVL ou Fédération française de vol libre.

Elle a effectué une étude en 2005 démontrant qu’à l’instar des autres sports aériens, la pratique du vol en deltaplane peut exposer les deltistes non confirmés à des risques d’accidents, surtout à l’échelle de la compétition sportive.

Cependant, les loisirs en deltaplane sont sûrs, car les pratiquants sont accompagnés par des professionnels experts et diplômés. Ils sont les mieux placés pour manier les commandes et les barres de contrôle de l’engin.

Cela s’applique aussi à tous les appareils destinés aux vols libres tels que les parapentes ou les ULM.

Le meilleur endroit pour faire du deltaplane reste la vieille ville dans les Alpes. Chaque année, de nombreux visiteurs et vacanciers rêvent de survoler au-dessus du lac d’Annecy et d’être témoins des merveilles de la ville à vue d’oiseau.